vendredi 15 février 2013

Un homme se disant chômeur en fin de droits s'immoler

Un homme se disant chômeur en fin de droits tente de s'immoler

Mis en ligne le 15 février 2013 




Un chômeur en fin de droits âgé d'une quarantaine d'années a été hospitalisé vendredi après avoir tenté de s'immoler par le feu en pleine rue à Saint-Ouen, en Seine-Saint-Denis, a indiqué la préfecture.
C'est le second drame de ce type en une semaine. Un homme de 49 ans se présentant comme un chômeur en fin de droits a été hospitalisé vendredi après avoir tenté de s'immoler par le feu en pleine rue à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), a-t-on appris auprès de la préfecture. Victime de brûlures aux premier et deuxième degrés au niveau des mains, du visage et du torse, il a été transporté à l'hôpital Saint-Louis à Paris, mais ses jours ne sont pas en danger, a précisé la préfecture.
La victime "s'est aspergée de liquide inflammable vendredi vers 10h30, à son domicile, avant de mettre le feu à ses vêtements au pied de son immeuble", situé à proximité d'une école primaire, a raconté la préfecture. Des passants ont appelé les secours, qui sont rapidement intervenus pour éteindre le feu et le prendre en charge, a-t-on précisé. "Il a expliqué son geste par sa situation" de chômeur en fin de droits, "mais cela doit être précisé", a indiqué la préfecture, qui fait également état de "problèmes de nature privée et familiaux".
Un précédent mercredi
Le président François Hollande avait exprimé ce jeudi "une émotion toute particulière" au lendemain de l'immolation par le feu d'un premier chômeur en fin de droits, à Nantes. Le ministre du Travail Michel Sapin avait affirmé de son côté que ce premier cas était "avant tout un drame humain" qui ne devait pas précipiter la renégociation des règles d'indemnisation de l'Assurance chômage qui s'ouvrira "dans quelques mois".

"N'instrumentalisons pas une situation dramatique", avait  dit le ministre à la presse en marge d'un déplacement dans une agence parisienne du 12e arrondissement. Rappelant que les conditions d'indemnisation ne sont pas fixées par Pôle emploi mais par "les partenaires sociaux qui gèrent l'Assurance chômage", il a souhaité "laisser aux partenaires sociaux le temps de discuter une éventuelle réforme de l'assurance chômage". "Dans quelques mois, peut-être en septembre, une nouvelle négociation s'ouvrira", a-t-il ajouté alors que la CGT chômeurs relevait mercredi que ce suicide n'était "que la répercussion des règles mises en place par l'institution qui aujourd'hui n'est plus en phase avec les situations sociales". Faute d'avoir déclaré à Pôle Emploi du travail effectué fin 2012, le chômeur décédé à Nantes s'était vu signifier par l'organisme qu'il devait rembourser les allocations trop perçues et que ces heures travaillées ne lui ouvriraient pas de droits à indemnisation.

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